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G A L E R I E S

Ma plus grande réussite serait de t’avoir inspiré
Ou le manifeste de la réalité conceptuelle
(art conceptuel : « L’idée de l’art et l’art sont la même chose. » Joseph Kosuth)

 


Les artistes transforment leurs erreurs en intentions. C’est vrai, on l’a tous vu, on l’a certainement tous fait, dans les situations où l’on se sent le maître, où l’on est celui qui sait faire, quand on tient le pinceau, la baguette, au moindre coup de crayon de travers, c’est de l’art quand même. On a la situation et le fusain bien en main, on garde le contrôle du motif qui s’échappe. C’est toujours fait exprès. Le spectateur a tort de croire que lorsque le peintre manque le contour, c’est qu’il s’est fait dépasser par son sujet. Non, le maître tient la couleur jusqu’au bout, entre ses doigts, ne perdant jamais le fil de son absolu.
Quoi de plus noble qu’un interprète de la beauté. L’on décalque l’invisible et l’on devine le perceptible, quoi de plus juste qu’un artiste qui s’empare de la poésie pour l’exhiber, avec ou sans format, dans l’espace qu’il a choisi, jusqu’aux reliefs qui lui plaisent, la contre-plongée qui le satisfait, qui la définit avec les idées qui lui semblent les plus agréables, quoi de plus important que le métier de celui qui soutire l’imaginaire du réel. [...]   


 

Lettres ouvertes, Albarracín

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